Après l'Auvergne, nous nous dirigeons vers le Vercors où nous passerons notre première nuit des vacances en bivouac. Cela faisait déjà quelque temps qu'un bivouac avec vue sur le mont Aiguille m'occupait l'esprit. La météo est un peu mitigée pour ce soir (mais pas de pluie prévue) et demain matin, on devrait avoir un beau ciel bleu. Donc direction Richardière où on se garera avec quelques regrets quand on constatera qu'on pouvait gagner 1,5 km de marche en se garant plus loin au parking des Fourchaux qui se situe le long d'une piste carrossable. Voir ici la carte :
Temps de randonnée depuis Richardière: environ 2h pour arriver jusqu'au mémorial de la Résistance
Dénivelé: 600 m
Trace GPX ici: Randonnée Mont Aiguille
Notre première vue du mont Aiguille :
Dans sa version tout en longueur qui n'est pas notre préférée.
On attaque la montée plutôt bien chargés mais pas trop quand même 😊 Le genre de phrase qui ne veut absolument rien dire bien sûr.
Je détaillerai ce qu'on porte dans un autre article sachant que nous ne sommes ni des optimisateurs ni des randonneurs chevronnés.
La montée jusqu'au pas de l'Aiguille prend environ 2h (500 m de dénivelé).
Le type de chemin rencontré:
La vue depuis le fameux pas (1632 m d'altitude). Ici le bivouac n'est pas encore possible.
Le Mont Aiguille vu dans le sens de la largeur offre une toute autre image:
Il faut vraiment rajouter 100 m de dénivelé de plus pour arriver sur un plateau. Ici le bivouac est tout à fait possible et la vue est déjà superbe.
Pour ceux qui n'ont pas de tente ou qui auraient besoin de s'abriter, il y a le refuge de Chaumailloux à cet endroit (non gardé). On aurait pu s'arrêter et bivouaquer sur ces prairies accueillantes mais on a décidé de pousser jusqu'à Tête Chevalière pour y passer la nuit, alors on continue à grimper ...
La vue sur le mont Aiguille nous réjouit.
Tout roule comme prévu, on est toujours à peu près dans notre timing quand on croise deux randonneurs qui nous demandent si on a vu de l'eau dans le secteur. Je leur confirme qu'on est bien passé par-dessus un petit filet d'eau à un moment donné après le refuge jusqu'au moment où la vision du sang coagulé sur un des mollets des randonneurs nous questionne. "On s'est fait agressé par des patous au niveau de Tête Chevalière "nous répondent-ils en choeur.
On vient de comprendre que l'eau était plus pour nettoyer le sang sur le mollet que pour boire...
Autant dire que l'idée d'aller bivouaquer jusqu'à là-bas se fait rapidement la malle et c'est donc à partir de ce moment qu'on cherchera l'endroit idéal pour passer la nuit. Pas évident à trouver vu que la platitude est une denrée bien rare le long du chemin.
On n'a pas trop envie de revenir sur nos pas pour camper dans la prairie et c'est donc non sans mal qu'on trouve un coin combinant horizontalité et vue.
La lumière joue bien avec les nuages à cette heure de la journée :
Petit bémol, le soir, la température chute bien, on doit être autour de 5°, on a bêtement oublié une paire de gants. Donc se fourrer dans les duvets assez rapidement devient vite obligatoire.
Le lendemain matin, c'est notre moment préféré des bivouacs. Je ne résiste pas d'ailleurs à citer Sylvain Tesson à ce sujet: "Au lever d'un bivouac, les jouissances des rayons du soleil sur le corps sont comparables aux premières secondes d'un bain chaud"
Que rajouter à ça ?
Que la lumière est magnifique à cette heure-là ?
La tente sous un autre angle:
En rebroussant chemin, on s'arrête sur le site de la Nécropole nationale du Pas de l'Aiguille. Site très intéressant et haut lieu de la Résistance française pendant la 2ème guerre mondiale.
Possibilité de visiter les deux grottes qui ont servi d'abri aux patriotes:
A la redescente, un ciel bleu azur siège au dessus du Vercors:
Le Mont Aiguille:
A côté de Richardière, un arrêt à la laiterie du Mont Aiguille s'impose je pense. Et si par hasard elle est fermée, ils ont une salle avec un distributeur qui vend fromages, charcuterie de pays, vins etc ... Vraiment une bonne halte pour reprendre quelques calories ... locales.
Nous irons ensuite faire un petit tour à Gresse-en-Vercors où on a un peu de recul pour bien admirer les imposantes falaises du Vercors:
On terminera la journée en arrivant assez tôt au camping du moulin de Tulette. Chouette endroit, propriétaire qui s'y connait en randonnée (il est de bon conseil), piscine sympa (il fait lourd en ce mercredi 2 août) et prunes à volonté car le propriétaire en a marre des tartes à la prune 😋
Jeudi 3 août: Passerelles himalayennes du lac de Monteynard
Très jolie randonnée qui contraste bien avec les balades dans le massif du Vercors puisque celle-ci a pour décor les gorges du Drac et de l'Ebron et le lac de Monteynard. Le franchissement de deux passerelles himalayennes constituant le point d'orgue de cette très belle randonnée.
Revers de la médaille, celle-ci est quand même très fréquentée notamment par les familles puisque celle-ci peut être raccourcie en prenant une navette-bateau. Les explications là : https://la-mira.com/traversee/. Avec la navette, le circuit mesure 13 km pour 400 m environ de dénivelé. Sinon, en se garant pas loin de Treffort en AR sans la navette, il faut compter environ 19km en faisant demi tour à l'issue de la deuxième passerelle au-dessus du Drac.
Attention le parking est payant au niveau de la base nautique de Monteynard mais on peut trouver assez facilement à se garer le long de la D110B où quelques parkings sont disponibles (moyennant 500 m de marche supplémentaire).
Paysages bucoliques en ce début de randonnée:
La passerelle du Drac:
Comme la randonnée comporte un peu de dénivelé, les vues sur le lac deviennent plus aériennes:
Le lien GPX de la trace que vous pouvez importer sur votre smartphone : Passerelles himalayennes
Vendredi 4 août :
La météo s'annonce bien maussade aujourd'hui et la rando prévue sur les hauteurs aujourd'hui est fatalement ajournée.
On cherche deux petites randonnées à couvert et dans le coin où nous sommes. Comme c'est le temps idéal pour prendre une cascade en filé, notre choix se porte sur celle d'Allières et comme il y a également une tourbière dans les environs, c'est parti, on s'accommodera bien de la pluie ...
La cascade d'Allières :
Deux balades assez courtes, bien à couvert (surtout la cascade) et désertées par les promeneurs en ce jour pluvieux.
Samedi 5 août:
On ne pouvait pas quitter le Vercors sans marcher jusqu'en haut de son point culminant : le sommet du Grand Veymont à 2341 m.
Météo un peu capricieuse encore aujourd'hui puisque le ciel est encore bien bleu ce matin puis devrait se couvrir au fur et à mesure dans la journée pour ensuite se découvrir à nouveau dans l'après-midi. On espère juste qu'une fois arrivés au sommet, la vue soit à peu près dégagée...
Aucune difficulté pour accéder au Pas de la Ville, ça monte mais le sentier est évident et bien balisé.
A 100 m de l'arrivée, le gros bourdonnement d'un hélicoptère de la sécurité civile vient couvrir le seul bruit de notre souffle et celui-ci deviendra même assourdissant quand le "Dragon" sera en stationnaire juste à la verticale du pas de la Ville. On assistera alors à l'hélitreuillage d'une randonneuse ayant reçu un caillou sur la clavicule et qui l'a forcée à l'immobilisme.
Après une heure de marche dans un sentier beaucoup moins évident à trouver et un dénivelé plus important, nous arrivons au sommet où c'est le grand blanc qui nous attend, on ne voit pas à plus de 10 mètres. Un groupe à côté de nous renonce et amorce la descente. Egalement, un père de famille à côté de nous pointe le Mont Aiguille et le petit Veymont à ses enfants qui ont dû faire preuve de beaucoup d'imagination et d'indulgence envers lui au vu de la visibilité quasi nulle qui nous était offerte à ce moment précis.
Nous décidons de prendre un peu notre mal en patience et d'attendre un hypothétique renversement de situation. Bien nous en a pris car 15 minutes plus tard, le ciel se déchire enfin:
Le Mont Aiguille apparait enfin:
Les vues sur le chemin du retour sont exaltantes. On passe parfois au ras des barres rocheuses très aériennes.
Temps: 6 h avec les pauses (en aller-retour bien sûr)
Dénivelé: 1 100 m
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